Les Centaures & autres poèmes
Édition bilingue
Traduction du polonais & présentation contextuelle
Isabelle Macor
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Postfaces
– Zuzanna Ginczanka (1917-1944) : S’incarner dans le verbe
par Isabelle Macor
– Mots pour Les Centaures & autres poèmes
Une lecture de Zuzanna Ginczanka (1917-1944)
par Olivier Gallon
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« seule me reste la vie dans la vie,
afin d’oublier à mort la mort. »
Z. Ginczanka, « La fuite » (1937)
368 pages | 16,5 x 23 cm | ISBN : 9782917504628
34,00€
En stock
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Tableau de Wisna Lipszyc (1926-2020), Zuzanna Ginczanka (Gincburg), 1984 (huile sur toile, 81 x 65 cm), reproduit avec l’aimable autorisation de Dorota Kowalska |
Pour la première fois, ici dans la traduction du polonais d’Isabelle Macor, il nous est enfin donné de découvrir en livre l’œuvre poétique de Zuzanna Ginczanka (1917-1944), reconnue par les plus grands de son temps (Gombrowicz, Tuwim…) comme une poète au génie précoce. Ce livre important, ne serait-ce qu’en nombre de poèmes (plus de 100), se veut aussi un hommage à Zuzanna Ginczanka, et rend compte de l’évolution, de la diversité et des variations de son œuvre, composée sur seulement onze années, tragiquement interrompue : elle meurt assassinée à l’âge de 27 ans en 1944, vraisemblablement au printemps, dans la banlieue de Cracovie, après avoir été arrêtée, avec son amie Blumka Fradis, par la gestapo une seconde fois. Ainsi ce livre démarre-t-il avec son premier poème connu (« Banquet estival », écrit alors qu’elle n’avait que 14 ans en 1931) pour se poursuivre chronologiquement, et selon les sources (manuscrits, revues, etc.), jusqu’à son ultime poème laissé à la postérité, « Non omnis moriar » (1942), où elle nommait expressément sa dénonciatrice à Lvov (actuellement Lviv, en Ukraine) où elle fut arrêtée une première fois. Ce poème sera par ailleurs retenu comme une pièce à charge dans le procès de la dénonciatrice de Zuzanna Ginczanka en 1946. Tantôt relevant du conte, de la parabole, de la satire…, et tirant de sa jeunesse et de sa féminité leur souffle, ces poèmes font montre, en l’espèce d’un gai savoir, d’un appétit pour la vie et ses réalités multiples, ce, jusque dans le pressentiment de la catastrophe imminente, traquée par les nazis, tandis que le ton se fait plus grave. En 1934, un poème comme « Agonie » saisit par sa lucidité politique dans une Europe « secouée d’une toux / aux rythmes soldatesques ». Les Centaures fut quant à lui le seul recueil de Zuzanna Ginczanka publié de son vivant, en 1936, les autres poèmes étant quant à eux parus en revue, dans la presse ou, pour la majorité, ont été retrouvés dans ses manuscrits. Ce livre en édition bilingue comprend également, pour une plus grande appréciation, des documents (photographies, reproductions de manuscrits), des notes, une présentation contextuelle du monde littéraire, artistique et intellectuel de l’époque, et des lieux, ainsi que deux postfaces, l’une de la traductrice, l’autre de l’éditeur. Nous sommes plusieurs à vouloir que ressurgisse une telle voix. En Pologne, où elle revit déjà plus particulièrement depuis 20 ans, des ouvrages importants sur sa vie et son œuvre sont encore tout récemment parus. Et plus proche de nous, en France, un film documentaire lui a été consacré : Tout de moi ne disparaîtra pas (2022) de Joanna Grudzinska. * * * Extrait: L’époque, Z. Ginczanka
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Poids | 610 g |
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Dimensions | 23 × 16,5 cm |
Nb pages | 368 pages |
Format | Format 16,5 x 23 cm |
ISBN | ISBN: 9782917504628 |